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Agis contre la violence

Violences psychologiques faites aux femmes une forme de violence trop fréquente !

En France, les victimes de violences psychologiques ne sont pas suffisamment protégées. Leur parole est très souvent remise en cause. Pour les femmes étrangères, c’est la course aux preuves pour toutes leurs démarches. 

Le mot « violence » a très souvent tendance à être assimilé aux « coups » bien bleus et bien réels sur un corps, alors que ce mot a un tout autre poids et un tout autre impact, beaucoup plus graves et beaucoup marquants, lorsqu’il est psychologique ! (harcèlement moral, insultes, menaces ect ….

Toutes les violences conjugales sont interdites par la loi, qu’elles touchent un homme ou une femme, qu’elles soient physiques, psychologiques ou sexuelles.

Ainsi s’ Il s’agit des violences commises au sein des couples mariés, pacsés ou en union libre, la victime de violences conjugales qui signale les faits peut bénéficier de nombreuses mesures de protection de la part des institutions publiques et des associations. Ces mesures peuvent même s’étendre aux enfants.

Liens entre l’auteur et sa victime

Il y a violence conjugale psychologique  quand la victime et l’auteur sont dans une relation sentimentale. Ils peuvent être mariés, concubins ou pacsés. Les faits sont également punis, même si le couple est divorcé, séparé ou a rompu son Pacs.

Dans un couple, où sévit la violence morale, la femme la plus souvent victime a beaucoup de mal, surtout dans une société comme la nôtre, à la prouver, encore moins à en parler, mais cet état de fait évolue et pousse à agir 

Cette violence psychologique est donc le moyen choisi par le conjoint, pour imposer sa volonté et gagner du pouvoir sur sa partenaire.

Les chiffres, à travers le monde, démontrent que cette forme de violence est la plus fréquente envers les femmes.

C’est surtout la forme des violences la plus « subtile » et démontre un côté « machiavélique » chez celui qui l’exerce !

Mots-clefs : Il faut les reconnaitre

Humilier, rabaisser, dévaloriser, niaiser, contrôler, dominer, ou isoler l’autre, faire des menaces, imposer à l’autre son point de vue et/ou ses goûts, valeurs, désirs, porter atteinte aux personnes qui lui sont chères, lui faire des reproches dans le but de détruire sa confiance, blesser moralement en insistant sur ses points faibles, rejeter sur l’autre la responsabilité de ses paroles, de ses gestes ou de ses attitudes…

Les violences psychologiques sont une arme très efficace pour soumettre, dominer, asservir et elles ont pour but d’imposer une domination pour avoir l’autre à disposition et pour l’instrumentaliser à loisir, lui faire jouer tous les rôles. La domination passe par le rapport de force, par la manipulation, par l’intimidation, par la menace, par la terreur qui peut être obtenue par un simple regard de « tueur » ou de « fou », mais aussi par la sidération obtenue par des comportements hors normes, incompréhensibles, incohérents. Elles sont une véritable entreprise de démolition identitaire utilisée pour conditionner les victimes de façon qu’elles se ressentent comme inférieures, incapables, incompétentes, inintelligentes, coupables, n’ayant aucune valeur, réduites à une chose, pensant n’avoir aucun droit.

Elles ont pour but de créer chez la victime :

un climat d’insécurité physique et émotionnelle, voire de terreur, par des conflits à tout propos, des intimidations, des menaces, des chantages affectifs, des sous-entendus perpétuels, une agressivité et une hostilité permanente, des colères soudaines, une intolérance à la moindre contrariété ou opposition, des attitudes dures, cruelles, une indifférence affichée, un non-respect de la vie familiale, de ses règles, des horaires, du partage des tâches et des charges financières.

un climat de contrainte, de contrôle et d’isolement, par une surveillance continuelle (des sorties, des dépenses, des fréquentations, de l’habillement, etc.), par l’imposition de règles de vie contraignantes, avec harcèlement, non-respect de l’intimité et séquestrations.

un sentiment d’infériorité, de dévalorisation et d’humiliation par des disqualifications et des dénigrements répétés, des critiques incessantes et des paroles blessantes sur le physique, l’expression verbale, les capacités intellectuelles, le travail, les tâches domestiques, l’éducation des enfants, le comportement amoureux et sexuel.

un climat de culpabilisation et un sentiment d’incompétence, par des plaintes et des critiques, des exigences irréalistes, des attitudes de rejet et de frustration, de jalousie, organisant la sensation d’être continuellement en faute.

un sentiment de confusion et de doute, par des attitudes et des messages incohérents, des mensonges, des manipulations, des interprétations concernant tous les faits et gestes, des procès d’intention, des mises en scène, et par une non-reconnaissance, une négation et un mépris des besoins fondamentaux, des émotions, des sentiments et de la souffrance, entraînant chez la victime une incapacité à avoir confiance en ses jugements, ses réactions et ses désirs.

Ces violences s’accompagnent de la mise en place d’un contrôle et d’une emprise permanente pour détruire la confiance en soi et l’estime de soi de sa victime. Cela passe par la critique systématique, par l’humeur, la colère, la menace, par la négation des perceptions, par le non-respect des besoins et des opinions, par la prise de décision unilatérale, par la manipulation affective, par l’argent, par le rejet de ses responsabilités sur l’autre, par la restriction des contacts avec les autres, par l’intimidation physique, par des humiliations à connotations sexuelles.

Les violences psychologiques sont très destructrices, entraînant de très graves atteintes à l’intégrité psychique avec de véritables déstructurations assimilables à des morts psychiques ou pouvant pousser ses victimes au suicide, mais elles sont difficiles à prouver. 

Il est pour cela important de collecter des témoignages et de garder des preuves (lettres, messages téléphoniques, SMS ou mails) pour déposer plainte et poursuivre l’auteur 

 Comment lutter contre les violences psychologiques ? Une réponse pénale est possible 

 Définies à l’article 222-33-2-1 du code pénal prévoyant que :
Le fait de harceler son conjoint, son partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou son concubin par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie”
“se traduisant par une altération de sa santé physique ou mentale s’avère puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende lorsque ces faits ont causé une incapacité totale de travail inférieure ou égale à huit jours ou n’ont entraîné aucune incapacité de travail”
“et de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende lorsqu’ils ont causé une incapacité totale de travail supérieure à huit jours.

Les mêmes peines se trouvent encourues lorsque cette infraction s’avère commise par un ancien conjoint ou un ancien concubin de la victime, ou un ancien partenaire lié à cette dernière par un pacte civil de solidarité

Comment  sortir de la violence psychologique?

  -L’identifier en se posant les bonnes questions 

Pour pouvoir briser le lien de domination, il faut d’abord pouvoir se rendre compte de son existence

2) En parler

Lorsque la victime est en harcelée, elle doit surtout en parler à des tiers de confiance et neutre 

3) réagir auprès des professionnels du droit 

 4) se retrouver et se faire aider 

La nuisance et la force psychologique de l’auteur est telle, qu’il est nécessaire de se reconstruire lorsqu’on a échappé à l ‘emprise Il peut être nécessaire de se faire aider.